Le film de Aude Rouaux diffusé sur France5 en février dernier
Un long article dans le magasine Telepro du 11 février dernier :
https://www.telepro.be/societe/amiante-le-poison-invisible-tue-toujours.html
La brochure "INVENTAIRE AMIANTE et programme de gestion" éditée par Le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale a été mise à jour en novembre 2020.
La nouvelle version est téléchargeable sur le site.
Yves-Marc Le Réour dans l'AGEFI Quotidien le 24 février 2021
Le nombre de plaintes déposées aux Etats-Unis contre le groupe pharmaceutique dans ce dossier a augmenté de 39% en un an.
Johnson & Johnson (J&J) n'a toujours pas réglé l'affaire de son talc à l'amiante. Plus de deux ans et demi après sa première condamnation par un tribunal du Missouri, le groupe pharmaceutique américain a fait savoir dans un document boursier publié lundi soir qu'il avait passé dans ses comptes annuels « une provision de 3,9 milliards de dollars », soit 3,2 milliards d'euros, dont une grande partie est destinée à couvrir les frais juridiques liés à ce scandale.
Ceci représente près du double du montant de 2,1 milliards de dollars provisionné à l'automne dernier. En 2019, les provisions liées à ce dossier s'élevaient à seulement 400 millions de dollars. Le groupe a précisé qu'il faisait désormais face à 25.000 plaintes de femmes estimant que l'utilisation de ce talc contaminé était à l'origine de leur cancer ovarien, ce qui représente une augmentation de 39% par rapport à l'an dernier.
Malgré une réduction des dommages et intérêts à 2,1 milliards de dollars par une cour d'appel du Missouri en juin 2020, J&J a poursuivi la procédure en se tournant vers la Cour suprême des Etats-Unis. «L'entreprise continue de croire qu'elle dispose d'arguments solides pour contester ce verdict» mais elle a préféré constituer «une provision pour faire face aux frais juridiques liés à cette affaire et à la résolution de certaines plaintes», explique J&J dans le document envoyé au gendarme boursier américain (SEC).
Si le groupe soutient que son talc pour bébé est sain et qu'il n'a pas été contaminé par de l'amiante, il n'en a pas moins retiré ce produit aux Etats-Unis et au Canada l'an dernier. «Le Missouri, siège de l'un des tribunaux les plus conservateurs du pays, a confirmé le verdict parce que J&J a tué d'innombrables femmes en dissimulant de façon malveillante l'amiante dans leur poudre pour bébé à base de talc», a déclaré Mark Lanier, avocat principal des utilisatrices de talc dans ce dossier. «Maintenant J&J cherche une échappatoire ; une entreprise responsable paierait ses dettes», a ajouté l'avocat.
Le groupe a d'autre part provisionné au titre de l'exercice écoulé 800 millions de dollars correspondant aux engagements qu'il a pris pour mettre fin à un litige sur les opioïdes. Par ailleurs, Bercy a fait savoir hier que le vaccin développé contre le Covid-19 par Janssen, filiale de Johnson & Johnson, devrait être disponible en France au mois de mai, tout comme celui qui a été mis au point par la société biopharmaceutique allemande Curevac.
REBONDISSEMENT DANS LE DOSSIER PENAL DE L’AMIANTE
La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris infirme les non-lieux
Désormais, les conditions sont réunies pour qu’un procès pénal de l’amiante ait lieu. Dans un arrêt daté du 20 janvier, dont l’Andeva et ses avocats ont pu prendre connaissance ce jour, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, infirme le non-lieu délivré à l’été 2019 sur le dossier Everite par les magistrats du Pôle judiciaire de santé publique. Comme la motivation de la Cour d’appel repose sur des éléments scientifiques et juridiques de principe, cet arrêt devrait être décliné dans tous les dossiers que doit encore examiner cette même chambre de l’instruction, Valéo, Eternit, Direction des constructions navales (DCN). C’est une première victoire pour les victimes de l’amiante et, au-delà, pour toutes les personnes exposées à des substances cancérogènes.