LES 20 ANS DE L’ABEVA
Créée en 2000, l’Association Belge des Victimes de l’Amiante a passé le cap des vingt ans d’existence. Nous voulons saisir cette occasion pour faire le point sur les acquis engrangés au profit des victimes de l’amiante, - notamment la création de l’AFA, le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante. Mais nous voulons aussi évoquer les nombreux problèmes que causent encore aujourd’hui, - malgré l’interdiction de sa production fin des années nonante -, les diverses applications de l’amiante encore présentes dans notre environnement, les défis que cela pose et les réponses apportées par les pouvoirs publics et d’autres acteurs.
Madame, Monsieur, à un titre ou un autre, vous avez été partie prenante dans l’histoire de l’ABEVA ou dans cette problématique.
Pour tout cela, l’ABEVA vous invite à assister et participer à une matinée de rencontre qu’elle organise le
VENDREDI 1er OCTOBRE MATIN
À la Fondation contre le cancer
Chaussée de Louvain 479, 1030 Bruxelles (près de la place Meiser)
Programme de la matinée
8H50 -9H15 | Accueil – café | |
1) | 9H15 (strict) | début de la matinée - Mot d’accueil – Description de ce que sera la matinée |
2) | 9H20 | appel histoire de l’Abeva, acquis, et à nos yeux ce qui reste à faire |
3) | 10H00 | intervention de nos amis de l’Andeva (France) |
4) | 10H05 | présentation d’une vidéo Abeva : animation des cartes des victimes autour des trois usines Eternit implantées en Belgique. |
5) | 10H15 | intervention de la Région Flamande (Ministre Zuhal Demir sollicitée) |
6) | 10H30 | intervention de la Région Wallonne (Ministre Céline Tellier sollicitée) |
7) | 10H40 | intervention de la Région Bruxelloise (Ministre Alain Maron sollicité) |
8) | 10H50 | 10H50 intervention de la Fédération Wallonie Bruxelles (bâtiments scolaires) (Ministre Frédéric Daerden sollicité) |
11H10 | Pause- café | |
11H30 | Discussion et Q-R générale avec Régions et autres intervenants présents | |
13H00 | Collation |
Merci de confirmer ou infirmer votre présence
Pour l'Abeva,
Eric Jonckheere
Sélection du Reader Digest
2021-07-22
Emma Brien-Desrochers
Mme SB – qui désire garder l’anonymat – menait une vie active avant la tombée du diagnostic du mésothéliome pleural malin non résécable (le cancer lié à l’exposition à l’amiante) dans sa vie.
C’était une femme en santé qui faisait son jogging presque tous les soirs et qui portait une attention particulière à son alimentation. En décembre dernier, quelques symptômes font surface, dont une toux persistante et des maux de dos. Au moment des douleurs, Mme SB attribuait les maux de dos au télétravail. Elle est donc traitée pour une pneumonie. Après une semaine de prise d’antibiotiques et la persistance des symptômes, la femme de 57 ans passe une radiographie qui révèle bien plus qu’une pneumonie.
Au début du mois de janvier vient subitement une perte d’appétit et des douleurs de plus en plus intenses au dos et à la ceinture abdominale. Mme SB entre à l’hôpital, où les médecins retirent plusieurs litres d’eau de son poumon. «À ce moment, on se demandait si c’était un cancer du poumon, un cancer de la plèvre ou un cancer lymphatique», explique-t-elle. Sans connaître tout à fait la nature de ses maux, l’équipe médicale lui dit que sa condition est avancée. Une biopsie effectuée à la mi-janvier révèle finalement que la patiente est atteinte au stade 3 du cancer lié à l’exposition à l’amiante.
« C'était comme une incompréhension quant au mode de vie que je menais. C'était un peu une injustice…Pourquoi moi? Je ne comprenais pas», avoue Mme SB. En pleine pandémie, la femme doit annoncer à ses proches son diagnostic et le tout, au téléphone. « Et puis toute l'insécurité de ce qui m'attendait, l'insécurité financière, la mort, la peine... on m'avait déjà annoncé que je serais probablement déclaré invalide. En peu de temps, tout s'effondrait», souligne-t-elle.
Lorsque la patiente rencontre son premier médecin traitant, on lui annonce qu’en plus d’être au stade 3, la maladie n’est pas traitable et est incurable. Elle suit alors 5 traitements de radiothérapie pour atténuer ses douleurs, qui se font plus vives. La douleur l’empêche de fonctionner: «J’avais une perte d’appétit complète et la seule façon de me soulager était la morphine et les Tylenol», dit-elle.
Mme SB fait partie du 20% des personnes diagnostiquées avec le cancer lié à l’exposition à l’amiante sans jamais avoir eu d’exposition prolongée ou prononcée. D’autant plus que certaines personnes ayant été en présence d’amiante pour une longue durée ne seront jamais affligées de la maladie.
Malgré les traitements de radiothérapie, Mme SB est en fauteuil roulant, incapable de marcher ou de s’habiller sans assistance. Elle a alors recours à l’immunothérapie comme nouvelle alternative.
«Après le troisième traitement, c’est-à-dire après avoir reçu un traitement d’immunothérapie double, puis deux simples, la radiographie indiquait que la masse s’était résorbée de moitié», dit Mme SB, sachant qu’elle n’était pas guérie pour autant malgré son progrès. Elle avoue avoir appris récemment que, sans les traitements d’immunothérapie, son espérance de vie n’était que de trois mois.
À noter que le cancer lié à l’exposition en est un qui développe rapidement des métastases chez les personnes affligées, et que Mme SB ne fait pas l’exception. Ses médecins et elle espèrent que l’immunothérapie guérira aussi ce problème.
Depuis le début des traitements d’immunothérapie, trois semaines se sont écoulées et la masse a presque disparu. Mme SB subit tout de même les symptômes de sa condition au quotidien.
Quoiqu’elle affirme ne plus avoir la même concentration qu’avant, la dame n’a plus besoin de longues siestes en après-midi pour être capable de fonctionner; elle peut vaquer à un semblant de vie normale. «Je me considère déjà bien chanceuse de répondre adéquatement à ces médicaments-là. J’ai la chance d’être encore avec les miens et de faire un minimum des activités que j’aime», avoue-t-elle.
Les traitements d’immunothérapie seront administrés, si tout se déroule convenablement, pour les deux prochaines années. Mme SB s’avoue optimiste, mais prudente quant à ce que lui réserve le futur: «Je ne sais pas ce qu’il adviendra d’un horaire de travail de 5 jours. Ce que je retiens de tout ça, c’est l’importance d’aller toujours au bout de mes capacités. Je n’en guérirai jamais vraiment, mais vivre la vie au jour le jour est essentiel», affirme-t-elle positivement.
Le prix Robert Tressell est décerné à une personne qui a fourni un service et un engagement exceptionnels aux travailleurs du Royaume-Uni en faisant campagne pour un environnement de travail sûr et en aidant ceux qui ont été blessés ou souffrent de maladies professionnelles.
Le 2 mai dernier c'est avec une grande surprise et quelque émotion qu'Eric Jonckheere a appris qu'il était lauréat de ce prix.
A cette occasion, un groupe d'associations contre l'amiante a publié un communiqué.