OUEST FRANCE
24 janvier 2022
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Si le cancer du poumon touche en majorité, à 85 %, les fumeurs, la part de malades progresse aussi chez les non-fumeurs, selon une étude présentée lors du 26e Congrès de Pneumologie, qui s’est tenu du 21 au 23 janvier à Lille.
Le nombre de cancers du poumon détectés chez des non-fumeurs a progressé en vingt ans, ont alerté des pneumologues réunis en congrès à Lille (Nord) du 1er au 23 janvier 2022. Les médecins ont présenté une étude qui montre que ce cancer concerne désormais 12,6 % de non-fumeurs. Ils étaient 7,2 % en 2000, révèle BFMTV .
Cette progression n’est pas entièrement comprise par la médecine mais des explications sont avancées. « Il y a très probablement plusieurs hypothèses dont celle de la pollution atmosphérique. Mais aussi tout ce qui est pesticide, insecticide, aérosol : tout ça peut provoquer des maladies respiratoires, dont des cancers », a confié le pneumologue Frédéric Le Guillou à nos confrères.
L’amiante à l’origine de cancers bronchiques
Autre hypothèse : les maladies professionnelles dues à des substances dangereuses, comme l’amiante. Cette matière « provoque des cancers bronchiques », explique Didier Debieuvre, chef du service de pneumologie de l’hôpital de Mulhouse, cité par RTL . Ce cancer « est longtemps sournois, asymptomatique, pour lequel les gens n’ont aucune plainte. Quand ils arrivent avec des symptômes, il est souvent trop tard », regrette le spécialiste.
Le cancer du poumon enregistre également une progression chez les femmes. Elles représentent 34 % des cas, contre 16 % en 2000. En cause, l’augmentation du nombre de fumeuses : en effet, la cigarette reste à l’origine de 85 % des cas de cancer du poumon.
by Fabio Teixeira | @ffctt | Thomson Reuters Foundation
Tuesday, 25 January 2022 13:00 GMT
by Emily Clemenson January 17, 2020
Despite the ban, recent reports state asbestos exports continue in Brazil.
Au programme de ce nouveau numéro d'#Investigation qui seront diffusés le 26 janvier 2022 à 20h15 sur La Une :
Une enquête d’Elisabeth Groutars et Julien Monfajon.
Il existe encore plus de 3.000 kilomètres de conduites d’eau en amiante-ciment en Wallonie. Ces canalisations ont été enterrées après la Seconde Guerre mondiale pour acheminer l’eau potable vers de nombreux foyers en Belgique. Mais au fil du temps, nous avons constaté que certaines de ces lignes s’étaient usées. Des fibres libérées se retrouvent dans l’eau du robinet. Mais qu’en est-il des risques pour la santé ? L’ingestion de fibres d’amiante est-elle aussi toxique que leur inhalation ? Telles sont nos questions pour le premier numéro d'#Investigation en 2022.
Le deuxième reportage s'intéressera au patrimoine wallon en péril
Bienvenue à Kapelle-op-den-Bos, à 35 km au nord de Bruxelles où les usines Eternit produisaient de l'amiante-ciment et procuraient de l'emploi à 2600 travailleurs.
Hélas, tout cela eu un terrible coût humain; des milliers, voire des millions de morts à déplorer dans la région et dans le monde alors que les actionnaires historiques (famille Emsens) connaissaient les dangers de l'amiante dès les années 60!
La bonne santé de leur portefeuille importait plus que la santé de leurs travailleurs.
Les personnes travaillant chez Eternit et tombant malade de l'amiante perdent en moyenne 20 années de vie par rapport à la population générale.
Les cartes mises en image dans ce film démontrent que la famille Jonckheere ne fut pas la seule à mourir de l'amiante produit chez Eternit .
Hélas, elle est trop seule à oser parler, dénoncer crier. Bientôt les traductions de la vidéo en NL et ENG.
https://www.facebook.com/eric.jonckheere.3/videos/265128038824351
COMPTE-RENDU DE LA MATINEE ORGANISEE PAR L’ABEVA A L’OCCASION DU 20ième ANNIVERSAIRE DE SA CREATION
L’ABEVA (Association belge des victimes de l’amiante) a organisé une matinée de rencontre le vendredi 1er octobre, à l’occasion du 20ième anniversaire de sa création.
A cette occasion, elle a dressé un bilan de son action, avec ses plus et ses moins, et énoncé aussi ce qui lui semblent être les priorités pour l’avenir. (Cf. l'exposé introductif-bilan)
Le premier résultat de son action a incontestablement été la création du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, l’AFA ( AsbestFonds-Fonds Amiante) , en 2007, ainsi que les améliorations apportées à ce système en 2014 et 2019. L’AFA est à nos yeux d’un instrument essentiel de réparation, de compensation, d’indemnisation de toutes les victimes de l’amiante, en tout cas déjà pour les dommages du passé, mais aussi pour la réparation due aux victimes qui apparaitront encore dans l’avenir. A ce jour, il a indemnisé près de 4000 victimes de l’amiante, aujourd’hui entre 250 et 300 par an. Mais la réalité est sans doute sous-estimée par ces données (Cf. Document sur les données du Fonds amiante). Il a aussi été rappelé que les malades de l’amiante perdent, en moyenne, 20 années de leur vie.
En échange de la contribution de l’Etat et des entreprises au financement de l’AFA, les responsables (identifiables) du dommage bénéficient d’une immunité civile. C’est-à-dire que les victimes qui recourent à l’indemnisation de l’AFA doivent renoncer à tout recours en justice visant à obtenir d’éventuelles indemnisations complémentaires. L’ABEVA juge abusive cette restriction et soutient une proposition de loi en vue de l’abolir, sinon au minimum de la limiter. (Cf. nos commentaires).
En tout état de cause, vu les prévisions de maladies et décès qui, hélas, ne déclineront vraisemblablement que lentement à partir de 2023-2025, l’AFA devra continuer à jouer un rôle essentiel, son intervention élargie, son financement garanti.
L’AFA gère essentiellement les dégâts du passé, mais les quantités importantes d’amiante encore en place génèrent encore des risques contre lesquels il faut se prémunir. Que ce soit dans les entreprises publiques et privées, les infrastructures, le logement social et privé, les pouvoirs publics doivent intervenir pour
L’ABEVA avait invité les ministres compétents des différents régions à cette matinée du 1er octobre.
Mr Vliegen, représentant de la Ministre du Gouvernement flamand Zuhal Demir a exposé le plan finalisé récemment pour la Flandre. Il comprend des objectifs à différentes échéances, et dans différents domaines – bâtiments privés, logements sociaux, écoles, secteurs publics, déchets, ainsi que les outils, aides et incitants au désamiantage. Des budgets prévisionnels sont établis (https://www.ovam.be/naar-een-asbestveilig-vlaanderen ). L’ABEVA fera un point approfondi sur ces projets, mais d’ores et déjà on peut dire qu’ils ont le mérite d’exister, qu’il s’agit d’un plan coordonné, avec échéances programmées et budgets. L’objectif ultime est l’élimination totale de l’amiante en place pour 2040.
La Ministre du Gouvernement wallon Céline Tellier s’est fait représenter par la députée écolo Hélène Ryckmans. Celle-ci a consacré son intervention au thème des décharges. Elle a évoqué un état des lieux en cours, le souci de protéger leurs travailleurs (des décharges) et les riverains, et la recherche d’alternatives innovantes à l’enfouissement.
Le Ministre du Gouvernement bruxellois Alain Maron, excusé, n’a envoyé aucun représentant.
" Le ministre de la Fédération Wallonie Bruxelles Michel Daerden, compétent pour les bâtiments scolaires – sujet qui tient particulièrement à cœur l’ABEVA -, s’est fait représenter par son conseiller Mr Philippe Kennes. Dans son exposé, il a rappelé le désinvestissement dans ce domaine les 30 dernières années. Il a évoqué le plan de rénovation des bâtiments scolaires. Le désamiantage sera évidemment automatiquement inclus dans les rénovations des écoles. Le budget prévu (269 millions d’euros) fonctionnera par appel à projet. Si la FWB est directement responsable pour son propre réseau, ce n’est pas le cas pour les réseaux libre et des provinces et communes. Une enquête a été lancée auprès de ceux-ci dans l’espoir, comprenant une question importante sur l’amiante, « non contraignante » a expliqué le représentant. La vérification de l’existence ou non d’inventaire est une compétence fédérale …"
L’ABEVA ne peut cacher sa déception devant l’absence, du côté des régions wallonne et bruxelloise, et en jonction avec la FWB, d’une politique claire, coordonnée, cohérente, d’éradication de l’amiante dans les années à venir, avec perspectives, échéances, budgets. La « lasagne » institutionnelle et le manque de moyens n’expliquent et n’excusent évidemment pas ce constat déplorable que nous avons bien dû faire au terme de cette matinée.
Elle fut par ailleurs bien intéressante car nous y avons entendu des commentaires et des interventions diverses de qualité. Nos amis français de l’Andeva par exemple, dans un message vidéo ( Cf video ANDEVA sur le site) , nous ont exposé le combat vigoureux qu’ils mènent ave associations de parents et syndicats d’enseignants dans les écoles pour une information correcte et le désamiantage des locaux scolaires. Deux amies de l’ABEVA, habitantes de la région des usines Eternit à Kappelle-op-den-Bos et Tisselt, ont exposé le travail inlassable et courageux qu’elles mènent, de mise au jour des problèmes dans la région, et cela souvent dans une ambiance de déni et de défiance.
L’ABEVA est consciente des problèmes budgétaires que posent les coûts du désamiantage. Est-il normal qu’il soit quasi entièrement à charge de la collectivité, particuliers et budgets des pouvoirs publics, alors que de plus en plus est apparue la responsabilité historique majeure des grands groupes industriels qui ont promu l’amiante en dissimulant ses dangers ? Une discussion a été initiée sur la prise en charge nécessaire du coût du l’assainissement par ceux qui sont les principaux responsables du problème. L’ABEVA aura l’occasion d’y revenir.
Les revendications actualisées de l’ABEVA sont dans ce document.
Enfin, un clip réalisé par Eric Jonckheere et Joachim Veszely a été diffusé, montrant notamment l’exposition de nombreux travailleurs et riverains dans et autour des sites d’Eternit.
L'émission "Retour aux Sources " de la RTBF a présenté ce samedi 2 octobre dernier le film de Marie-Anne Mengeot et Nina Toussaint,
"LE TOMBEAU DE L'AMIANTE - Chronique d'un désastre annoncé".
La projection a été suivie d'un court débat au cours duquel Eric Jonckheere et Maria-Anne Mengeot ont témoigné de leur expérience de lanceur d'alerte et victime.
L'émission (film et débat) sont visibles en ligne sur Auvio
Avec les archives de onze émissions réalisées pour la RTBF de 1977 à 2003 se dessine une période cruciale de l’utilisation de l’amiante en Belgique et en Europe. Tous les risques étaient connus des industriels, mais les travailleurs vont progressivement les découvrir à travers les maladies et la mort. Les 20 années qui précèdent l’interdiction de l’amiante en Belgique en 1998, sont des années cyniquement gagnées par l’industrie, grâce à sa propagande, à son déni et ses mensonges, grâce aussi à la passivité des pouvoirs publics et la complaisance de milieux scientifiques et syndicaux qu’elle a su rallier à sa cause.
Ces images révèlent aussi le mérite des témoignages d’ouvriers et de travailleurs, premiers concernés des maladies de l’amiante à travers le 20e siècle, de leur engagement et mobilisation, rejoints plus tard par les victimes environnementales.
Mais ce film est aussi le récit d’une enquête journalistique qui avait le temps pour elle.
Le dossier de presse est disponible ici