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Missions

L'Abeva (Association Belge des Victimes de l'Amiante) se bat pour la reconnaissance et l’amélioration de l’indemnisation de toutes les victimes de l’amiante. Elle se bat aussi pour une meilleure connaissance des risques liés à la présence d'amiante dans des lieux publics et privés pour prévenir de nouveaux drames, en empêchant que des contaminations puissent se produire aujourd’hui et dans le futur.

Certaines victimes toujours en attente de reconnaissance
En Belgique où on l’a plus que partout ailleurs utilisé, les dangers de l’amiante sont trop longtemps restés cachés et les victimes non reconnues. Les maladies de l’amiante, telles que les mésothéliomes et les cancers du poumon et du larynx, ont été reconnues et indemnisés très tardivement par le Fonds de smaladies professionnelles. Jusqu’à la création du Fonds amiante (AFA), que l’Abeva a portée, les victimes environnementales de l’amiante n’étaient pas reconnues et donc pas indemnisées.
En 2017, l’AFA indemnise les victimes environnementales et professionnelles de l’amiante, mais seulement pour une partie des maladies liées à l’amiante : les mésothéliomes, l’asbestose et  les épaississements pleuraux. Les cancers du poumons dûs à l’amiante ne sont pas indemnisés par l’AFA, alors qu’ils le sont par le Fonds des maladies professionnelles pour les travailleurs de l’amiante. Ce qui signifie que les cancers du poumon dûs l’amiante d’origine environnementale ne sont pas reconnus. De même des affections bénignes, comme les plaques pleurales qui témoignent d’une exposition à l’amiante supérieure à la moyenne, ne sont pas reconnues par l’AFA
Les données relatives aux maladies de l’amiante proviennent soit du Fonds des maladies professionnelles (FMP), soit du Fonds amiante (AFA) (tout deux repris au sein d’un nouvel organisme FEDRIS), ou bien encore du Registre du cancer pour les mésothéliomes.
En 2016, le FMP, devenu FEDRIS a reconnu et indemnisé  au titre des maladies de l’amiante : 32 affections bénignes de la plèvre et du péricarde, 3 asbestoses, 119 mésothéliomes, 45 cancers du poumons  et 1 cancer du larynx (FEDRIS, Rapport statistique 2016).
En 2016, l’AFA a reconnu et indemnisé 210 mésothéliomes, 41 cas d’asbestoses et assimilés à l’asbestose.

En 2015, le FMP a reconnu et indemnisé  au titre des maladies de l’amiante : 21 affections bénignes de la plèvre et du péricarde, 4 asbestoses, 118 mésothéliomes, 35 cancers du poumons  et 1 cancer du larynx (FMP, Rapport statistique 2015).
En 2015, l’AFA a reconnu et indemnisé 191 mésothéliomes (dont 50 mésothéliomes non professionnels), 35 cas d’asbestoses et assimilés à l’asbestose.

En 2014, le FMP a reconnu et indemnisé  au titre des maladies de l’amiante : 30 affections bénignes de la plèvre et du péricarde, 12 asbestoses, 105 mésothéliomes, 53 cancers du poumons  et 6 cancer du larynx (FMP, Rapport statistique 2014).
En 2014, l’AFA a reconnu et indemnisé 167 mésothéliomes (dont 49 mésothéliomes non professionnels), 43 cas d’asbestoses et assimilés à l’asbestose.
En 2014, le Registre du cancers a enregistré 294 cas de mésothéliomes.
De nets progrès ont été accompli dans la reconnaissance des victimes, mais la confrontation des données de 2014 permet de voir que les mésothéliomes repris dans le Registre du cancer ne sont pas tous indemnisés. Certaines personnes ignorent parfois qu’elles ont été contaminées par l’amiante. Cette ignorance empêche toute reconnaissance dans le mesure où il n’y a pas de recherche systématiquement organisée des maladies liées à l’amiante.
L'Abeva veut que l'on reconnaisse officiellement la réalité et la gravité des atteintes à la santé provoquées par l'amiante, qu'un recensement correct de toutes les victimes de l'amiante soit effectuée, en vue d'une réparation intégrale des préjudices subits. L'association appelle ainsi les victimes à se manifester et à demander réparation.
Le combat continue pour la reconnaissance par l’AFA du cancer du poumon dû à l’amiante.

De l’amiante partout, dans des écoles, dans des entreprises et chez des particuliers, à identifier et à gérer

Pour éviter que les drames de l’amiante se perpétuent, il faut prévenir toute nouvelle contamination. Les flocages et des matériaux d’isolation en amiante, interdits à partir du début des années 1980 subsistent encore dans de nombreux bâtiments, même si une partie a déjà été enlevée. La production de multiple produits en amiante est restée autorisée jusqu’à la fin des années 1990. L’interdiction a été rendue effective par l’AR du 23 octobre 2001 (M.B. 30 novembre 2001). Il s’agit notamment des produits en amiante-ciment type Eternit (plaques, ondulés, tuiles, tuyaux, bacs à fleurs, etc.).
Ces produits en amiante sont pour la plupart restés en place et peuvent être source de contamination en cas de sciage, forage, ponçage, nettoyage à haute pression, par usure ou brisures, ou lors de leur élimination.
Dans les entreprises ainsi que dans des établissements accueillant du public comme les écoles, un inventaire amiante ainsi qu’un plan de gestion de l’amiante en place sont obligatoires depuis 1995. L’expérience de l’Abeva est que ces inventaires sont très souvents incomplets quand ils ne sont pas inexistants. L’Abeva se bat depuis des années pour que les autorités de tutelle des établissement d’enseignement prennent conscience des risques et les prennent en compte ; l’avenir des enfants est en jeu.
L’Abeva est aussi intervenue à de nombreuses reprises auprès de différents gouvernement pour que lors de la vente ou de la location d’un immeuble, d’un appartement ou d’une maison, un inventaire amiante soit effectué, comme c’est le cas en France par exemple. Jusqu’ici l’Abeva n’a pas été entendue. Là aussi le combat continue.

Faire respecter les règles de sécurité et informer sur les risques

Les entreprises intervenant sur des matériaux en amiante doivent être agréées et respecter des règles de sécurité très strictes. Mais ces règles ont un coût que certains veulent éviter. Régulièrement, l’Abeva a connaissance d’enlèvements sauvages d’amiante ayant exposé des travailleurs, mais aussi des riverains, à des poussière d’amiante. Les contrôles apparaissent largement insuffisants.
Pour les particuliers, seule l’élimination de matériaux en amiante-ciment est réglementée. En l’absence de véritable contrôle, seule la connaissance des risques de l’amiante peut inciter les particuliers à se conformer à ces règles.
L’Abeva réclame une information du grand public digne de ce nom.

Et de nombreuses autres missions …

Si certains succès ont été acquis, beaucoup reste encore à poursuivre ou à initier :
Soutenir des réformes profondes en matière de prévention des risques professionnels.

Accroître et améliorer les voies de recours possibles des victimes en vue de la réparation du préjudice subi.

L'Abeva encourage l'entraide et la solidarité entre les victimes de l'amiante ; la sensibilisation du corps médical aux problèmes de santé causés par l'amiante ; un investissement accru dans la recherche médicale pour soigner les maladies de l'amiante, particulièrement le mésothéliome. L’Abeva cherche à améliorer les soins de la fin de vie.
L’Abeva souhaite qu’un plan d’assainissement pour l’ensemble du pays fasse l’objet d’une coordination entre les différentes régions ; que soit améliorée la transparence de la filière des déchets.
L'Abeva veut être partie prenante dans la solidarité internationale avec les victimes de l'amiante ailleurs dans le monde.