INVITATION
CONFERENCE DE PRESSE DE L'ABEVA
Le samedi 12 décembre 2015 à 10H30
À la Fondation contre le cancer, Chaussée de Louvain, 479, 1030 Schaerbeek – Bruxelles (près de la place Meiser).
Victimes de l'amiante, combien d'années de vie volées?
C'est ce qu'ont cherché à savoir des démographes belges, frappés par le nombre élevé de décès prématurés observés parmi les travailleurs de l'ancienne usine d'amiante ciment Coverit , située à Harmignies près de Mons, et parmi les travailleurs et la population environnante des usines Eternit de Kapelle-op-den-Bos (Brabant flamand).
Les démographes de l'ADRASS (1) présenteront leur étude et ses résultats particulièrement interpellants.
L'ABEVA (Association belge des victimes de l'amiante) exposera ensuite les revendications qu'elle en tire.
La présentation de cette étude sera aussi l'occasion de rendre hommage à Michel Verniers, travailleur de Coverit, victime de l'amiante, décédé d'un mésothéliome le 13 décembre 2009. Avant d'être emporté lui-même, son précieux et courageux travail d'information sur les maladies dont étaient atteints ses camarades a permis cette étude qui ne pourra que renforcer la cause de toutes les victimes de l'amiante. Des excollègues de Michel Verniers seront présents.
De même, des données rassemblées par des citoyens et des familles de victimes dans la région des usines Eternit de Kapelle-op-den-Bos (Brabant flamand), ont pu être utilisées.
Renseignements-contacts :
Eric Jonckheere 0476 / 78 88 33.
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Une collation sera servie sur place.
(1) Association pour le Développement de la Recherche Appliquée en Sciences Sociales, http://adrass.net/
Eternit, la fabrique de cancers et Kapelle-op-den-Bos reçoivent la visite des Indignés de l’amiante.
Une grande première belge !
A l’initiative de l’ABEVA (l’Association belge de défense des victimes de l’amiante), et de l’IBAS (International Ban Asbestos Secrétariat), un déplacement d’une délégation internationale de victimes et d’indignés de l’amiante sera organisé vers le village de Kapelle-op-den-Bos le mardi 23 juin.
Cette visite constitue une grande première; peaufinant son image de « bon père de famille », et utilisant tous les leviers possibles pour « canaliser » les protestataires, la multinationale Eternit n’a jamais vraiment été inquiétée sur ses propres terres par des victimes venues d’aussi loin ! (Australie).
Madame, Monsieur,
Depuis des années, l’Abeva (Association belge des victimes de l’amiante) agit pour défendre les victimes de l’amiante et prévenir, dans l’avenir, toute nouvelle contamination qui exercerait de douloureux effets à terme sur la santé de nombreuses personnes.
Aujourd’hui encore, l’AFA (Asbest fonds-Fonds amiante), créé en 2007 en aboutissement de notre combat depuis 1999, indemnise des victimes du passé. L’on craint que le nombre de victimes augmente encore jusqu’à 2030, avant de redescendre, et cela suite aux effets des interdictions successives de l’amiante qui ont pris cours au milieu des années nonante.
Depuis sa création, l’ABEVA a porté une attention particulière aux victimes de l’amiante. A cette fin, un de ses principaux combats a été la création d’un dispositif d’indemnisation spécifique des victimes, qui tienne compte à la fois de l’histoire particulière de l'amiante, des responsabilités de ceux qui en ont tiré profit en développant son utilisation alors même que les dangers étaient connus, et du caractère massif de l’épidémie de cancers mortels que cette utilisation a provoqué. L'épidémie se poursuit et risque de se poursuivre indéfiniment si l'on ne prend pas garde à l'amiante "en place" qui peut se révéler une bombe à retardement.
Lire la suite : Carte blanche à la Ministre de l’enseignement
Casale, le 21 novembre 2014,
Amiante : la cour de cassation italienne bafoue la Justice au nom du Droit
« VERGOGNA! » (Honte à vous!) C'est par ce mot que - les larmes aux yeux- les victimes de l'amiante, massées dans la salle d'audience ont accueilli l'impensable verdict de la plus haute juridiction italienne qui annule – sans possibilité de renvoi devant une autre cour d'appel - l'arrêt historique rendu le 3 juin 2013 par la Cour d'appel de Turin à l'encontre du magnat suisse Schmidheiny, PDG d'Eternit. Jugé responsable d'une catastrophe sanitaire qui a déjà tué 3000 personnes, pollué des villes entières et qui continue aujourd'hui encore d'endeuiller les communes de Casale Monferrato, Cavagnolo, Rubiera et Naples, il avait été condamné à 18 ans de prison et à verser d'importantes indemnités provisionnelles. La Haute Cour a considéré que l'ensemble des dossiers étaient prescrits. Ce verdict a fait l'effet d'un coup de poignard donné - au nom des droits de l'inculpé - aux victimes et aux familles qui depuis trente ans mènent cet interminable combat judiciaire.
Hier, la justice italienne donnait l'exemple. Aujourd'hui, elle se déshonore.