DESIGNED BY JOOMLA2YOU

Communiqué de presse janvier 2015

Madame, Monsieur,
Depuis des années, l’Abeva (Association belge des victimes de l’amiante) agit pour défendre les victimes de l’amiante et prévenir, dans l’avenir, toute nouvelle contamination qui exercerait de douloureux effets à terme sur la santé de nombreuses personnes.
Aujourd’hui encore, l’AFA (Asbest fonds-Fonds amiante), créé en 2007 en aboutissement de notre combat depuis 1999, indemnise des victimes du passé. L’on craint que le nombre de victimes augmente encore jusqu’à 2030, avant de redescendre, et cela suite aux effets des interdictions successives de l’amiante qui ont pris cours au milieu des années nonante.

Mais, vous le savez sans doute, malgré d’importants efforts de désamiantage, d’abord menés dans les endroits les plus sensibles et à l’égard de l’amiante le plus dangereux, il reste encore des quantités importantes d’amiante dans notre environnement. La législation prévoit qu’il doit être identifié et géré, soit en l’enlevant, soit en le neutralisant par confinement et en le surveillant de sorte à prévenir toute dégradation qui dégagerait des poussières nocives.
Malgré une loi promulguée en 1998 peu d’établissements scolaires ont établi un inventaire amiante et en permettent la consultation par les parents ou personnels scolaires. L’Abeva s’interroge sur les raisons. Les dangers de l’amiante ne sont donc pas qu’une question du passé ou juste liés à l’industrie de l’amiante-ciment. L’Abeva souhaite prévenir les dangers qui persistent pour l’avenir. A cet égard le secteur des écoles est prioritaire à nos yeux.
En effet, les bâtiments scolaires ont été massivement amiantés dans le passé. Les opérations de désamiantage déjà entreprises ne concernent qu’une partie des établissements. A vrai dire, il est d’ailleurs et d’abord très difficile d’obtenir des informations claires et complètes sur l’état actuel des inventaires qui auraient dus être réalisés dans toutes les écoles, ainsi que sur l’ensemble des opérations de désamiantage déjà réalisées, de même d’ailleurs que sur d’éventuelles maladies professionnelles contractées par le personnel des écoles.
Et puis des centaines de milliers de jeunes passent dans les écoles une grande partie de leur temps, évidemment avec l’insouciance et le dynamisme propres à cet âge, qui s’accommodent mal de recommandations de prudence par rapport à un environnement qui pourrait recéler certains risques à certains endroits.
L’Abeva ne veut sûrement pas être inutilement alarmiste. S’il y a encore d’éventuelles mises en danger d’élèves ou de personnel des écoles, il est difficile de le montrer puisque beaucoup d’informations ne sont pas disponibles.
La problématique liée à cette fibre cancérigène souffre dans notre pays, d’une grande opacité. Nous pensons cependant que regarder les problèmes en face et trouver tous ensemble des solutions est de loin préférable à l’attitude actuelle de beaucoup d’acteurs – dont le Ministère, des directions et des P.O - qui semblent parfois ne pas vouloir entendre ou sont très réticents à toute transparence dans ce dossier.
Aussi, nous faisons appel à vous pour, de concert, agir sur les pouvoirs publics et les acteurs responsables (Pouvoirs organisateurs et fédérations de pouvoirs organisateurs et autres acteurs …) pour d’abord obtenir et rassembler toutes les informations disponibles nécessaires, et ensuite réfléchir ensemble sur les urgences que nous pourrions mettre en avant dans ce dossier. Merci de bien vouloir transmettre vos réactions, avis et situations par courrier ou par mail à l’Abeva. Nous tenterons de sensibiliser les pouvoirs politiques aux problèmes rencontrés et de mettre sur pied la table ronde dans les meilleurs délais.
Le 31 mai prochain, une équipe composée de victimes, d’indignés et d‘amis de l’Abeva participera à la course des 20 km de Bruxelles. Peut-être aurons-nous l’occasion de vous y rencontrer et de mieux faire connaissance. Venez nous soutenir !
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos meilleures salutations
Pour l’ABEVA,
Éric Jonckheere,
Co-président